Les biologistes ne peuvent plus supporter d’être pénalisés pour la septième année consécutive. Trop c'est trop, cela suffit !
Pour la septième année consécutive, les pouvoirs publics, assurance maladie et gouvernement, imposent à nouveau autoritairement aux biologistes une baisse de leurs honoraires de 110 millions d’euros en dépenses remboursables c’est-à-dire en recettes.
Cet acharnement sur notre profession est inacceptable, il met en péril nos entreprises et leur existence.
Alors que les dépenses de biologie reculent et sont en baisse constante par rapport à celles de l’année dernière.
Alors que le nombre d’analyses médicales effectuées est en constante stagnation.
Alors que les marges des laboratoires sont en chute régulière depuis plusieurs années.
Alors qu’après des années de baisse de tarifs, un nombre de plus en plus important de laboratoires de biologie médicale connaît de réelles difficultés financières et que certains d’entre eux sont prêts à déposer le bilan, entraînant de nombreuses pertes d’emplois, une disparition de l’offre de soins de proximité particulièrement dans les zones rurales, et par-là même de véritables problèmes de santé publique.
Alors que le coût exorbitant d’une accréditation inadaptée et disproportionnée est de plus en plus insupportable et déstabilise l’équilibre financier de nos entreprises.
Alors que le coût des restructurations des laboratoires, rendues obligatoires par les baisses de tarifs ininterrompues et par une réforme de la biologie totalement déconnectée de la réalité, est de plus en plus important.
Alors que la situation financière de nos fournisseurs se détériore de jour en jour et provoque de nombreux licenciements.
Alors que, du fait de la dégradation de notre secteur, les jeunes biologistes ne peuvent plus espérer intégrer des laboratoires et assurer la relève des anciens.
Les pouvoirs publics continuent inlassablement, qu’ils soient de droite ou de gauche, de détruire notre profession en lui infligeant des baisses de tarifs qu’elle ne peut plus supporter à présent sauf à disparaître définitivement.
Devant ce constat d’échec, devant cette situation que l’on peut qualifier de désastreuse, et devant le danger en termes de santé publique et de pertes d’emplois de ces mesures irrationnelles, le SNMB propose au gouvernement :
d’une part, que si des efforts financiers doivent être consentis par notre profession, ce soit dans le cadre d’un plan pluriannuel, permettant ainsi d’avoir une visibilité sur l’évolution de nos recettes et de nos marges, ces efforts étant basés sur notre capacité à les absorber suivant certains critères objectifs et réels de gains de productivité éventuels et compatibles avec le maintien d’une biologie de proximité,
d’autre part, une baisse des charges initiée par les pouvoirs publics, basée essentiellement sur une alternative possible à l’accréditation inutilement ruineuse consistant en une certification contrôlée par la HAS au rapport qualité-coût beaucoup plus abordable et très largement suffisante. Cette alternative par une certification permettra non seulement d’offrir une chance de survie aux laboratoires privés et hospitaliers incapables de faire face au coût actuel et futur de l’accréditation mais aussi et surtout d’éviter des déserts médicaux en sauvegardant une biologie de proximité au service des patients tout en sauvant des milliers d’emplois.